Dimanche 30 août 2020 – Pessac (Gironde, département 33) – JOUR 36
Salut les amis !
Je vous écris de Pessac, dans la banlieue bordelaise, où j’ai passé 2 nuits en compagnie de mes nouveaux copains Diane et Arnaud, qui m’ont gentiment logé (je les avais rencontrés à Braud-et-Saint-Louis, cf l’article précédent). Les 2 nuits d’avant, j’étais chez mes hôtes de Warmshowers, Antoine et Marie, qui habitent Floirac, et que je remercie de m’avoir hébergé !
J’ai donc passé les 4 dernières nuits à Bordeaux, cette magnifique ville dans laquelle j’ai mis mes roues de vélo et mes pieds pour la première fois. J’en avais entendu beaucoup de bien, et, comme on dit, je n’ai pas été déçu du voyage !
Comme d’hab, je vais faire une présentation de la ville, dans les grandes lignes.
Bordeaux, 257 000 habitants intra-muros, ce qui en fait la neuvième ville la plus peuplée en France, après Strasbourg, mais devant Lille. Traversée par la Garonne, qui poursuit son chemin pour rejoindre la Dordogne, nous l’avons déjà dit.
Alors pour une fois, je vais prendre l’extrait du Routard pour décrire, la ville ! J’espère que vous me pardonnerez cette petite fainéantise de ma part :
« Épicentre de tout le Bordelais, capitale de l’Aquitaine lovée autour de la Garonne, Bordeaux a conservé son décor de théâtre mais a perdu son atmosphère secrète et sa fierté un peu hautaine, souvent frondeuse vis-à-vis de la capitale. Une capitale qui ne se trouve désormais qu’à 2h de train.
La ville, qui s’est ouverte sur le fleuve, change à vue d’œil. Depuis que Bordeaux et le port de la Lune ont été inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, c’est une autre ville que l’on ne cesse de découvrir, puisque des quartiers entiers sont en cours de restructuration. Lafflux de visiteurs – et d’habitants ! – toujours plus important chaque année témoigne de ses nombreux attraits.
Bordeaux doit sa fortune à ses vins et à son port. La vieille cité se révèle avant tout comme un joyau de pierres ciselées, armoriées, dentelées dans le grand style du XVIIIe siècle. Mais on y trouve aussi des rues étroites au tracé médiéval, de vieux quartiers aux allures sombres et populaires, en voie de gentrification.
Passé l’émerveillement devant l’alignement parfait des façades du XVIIIème siècle face au fleuve qui rappellent qu’à son âge d’or, vous irez vous perdre dans les ruelles de Saint-Eloi et Saint-Michel à la recherche du Bordeaux populaire et mélangé. Vous irez boire un verre ou faire la fête dans les zones industrielles portuaires réhabilitées à 2 pas de la Cité du Vin et du nouveau musée Mer Marine. Vous changerez de rive pour voir une ville en pleine mutation.
Bordeaux, avec sa pierre calcaire dorée qui noircit naturellement, offre une jolie palette de couleurs, du blond pâle au noir. Les Bordelais se sont ouverts aux influences méridionales, espagnoles en particulier, et les tables en terrasse pullulent dans le vieux Bordeaux. Les soirées de Bordeaux s’animent dans les bars à tapas, et les nuits, sur les quais, sont toujours chaudes… »
Voilà !
Chez Antoine et Marie, à Floirac, que j’ai connus grâce à Warmshowers (ce réseau mondial de cyclistes qui accueillent et/ou se font accueillir par d’autres cyclistes), on a eu l’occasion de pas mal parler, de plein de choses. C’était la première fois qu’ils accueillaient un cycliste, et moi c’était la première fois que je passais une nuit chez l’habitant via Warmshowers (pour rappel, j’ai déjà passé une nuit chez l’habitant à Montbéliard, c’était inattendu et très sympa) !
Comme ils souhaitent faire un grand voyage en Norvège (en vélo, évidemment), ils avaient pas mal de question sur l’équipement, et j’ai pu leur partager les quelques conseils que j’avais à leur donner.
Peu après mon arrivée le premier jour, on est allé faire connaissance dans un bar, c’était cool ! Le soir, on est allé en ville manger une pizza ! Ça m’a fait du bien de passer un bon moment social, au-delà d’une simple discussion de camping ! D’ailleurs, on s’est fait avoir avec Antoine pour la température, on a réussi à avoir froid. Par chance, Marie a pu nous ramener une petite laine de je ne sais pas où, sauf que c’était littéralement une petite laine ! Et donc, vous pouvez constater avec la photo ci-dessous que, le ridicule ne tuant pas, on les a portées (malgré le look de maquereau) !

Le lendemain, j’ai confirmé pour une deuxième nuit chez eux, et la journée j’ai profité de leur absence (faut bien que des gens travaillent tout de même… loooooool) pour visiter à ma façon, c’est-à-dire en suivant mes pieds.
C’est très joli comme ville Bordeaux, beaucoup de pavés, de pierre, de jolies façades, de jolis magasins etc. Il a l’air d’y faire bon vivre (bien qu’il fasse chaud la nuit, sans surprise, mais qu’il y ait également pas mal de moustiques !), avec un fleuve qui donne un peu de fraîcheur et d’humidité lors des chaudes journées. J’ai remarqué un certain nombre d’églises aussi. On peut dire ce qu’on veut, ça a quand même de la gueule ces monuments ! Moi qui suis catholique de valeurs, je ne peux qu’admirer ce que les hommes ont pu faire pour l’intérêt supérieur.
Ils ont un très joli pont à Bordeaux, qui s’appelle le « pont de pierre » (tout simplement), construit sous ordre de Napoléon (vive l’Empereur !), une de nos nombreuses fiertés nationales. Sans doute le dernier qui a mis la France sur le devant de la scène, au niveau international. Ensuite, on s’est contenté de limiter la casse fasse aux boschs, aux rostbeefs et aux ricains… Enfin bon, c’est un autre sujet !
Sinon, dans l’après-midi, j’ai pu trouver un coiffeur, il était temps ! Ça a fait du bien à mon crâne de l’aérer un peu hé hé.

Le soir, j’ai pris l’apéro avec Antoine, chez lui, Antoine qui comme moi est guitariste (enfin je gratouille ,quoi !) et mélomane, et on a écouté du bon son ! J’ai tellement apprécié d’écouter de la musique sur une sono, et pas avec des écouteurs ! Puis, quand Marie est rentrée, j’ai laissé mes hôtes à leurs occupations, et suis allé manger en ville. J’aime tellement les pizzas que ça ne m’a nullement dérangé d’en manger une deuxième en 2 dîners. Mais, j’ai trouvé la deuxième encore meilleure ! J’étais à vélo dans la ville (car Floirac est trop loin du centre-ville de Bordeaux pour y aller à pied rapidement), et comme le pizzaiolo était complet, j’ai dû prendre à emporter. Et, pas facile de porter une pizza quand on pédale ! Je me suis finalement arrêté la manger sur un trottoir (aucun banc disponible !), en regardant les passants me prendre pour un drôle de jeune homme, habillé comme au camping et roulant avec un joli vélo. Après la pizza, j’ai rejoint un irish pub que j’avais remarqué plus tôt dans la journée, et j’y ai bu quelques cidres pression bien frais. Il y avait un concert de musique traditionnelle, c’était sympa ! Puis, je suis rentré !
Le lendemain, j’ai donc remercié et salué mes hôtes dans la matinée. Avant de rejoindre Diane et Arnaud, que j’avais rencontrés à Braud-et-Saint-Louis, je me suis arrêté dans une Biocoop pour faire le plein de fruits secs ! Large gamme de choix dans ces magasins ! Mais c’est cher, de ouf ! J’en achète des grosses quantités maintenant des fruits secs, je n’arrive plus à m’en passer !
Après ces petites courses, j’ai mangé rapidement, et me suis remis en route pour faire les 12 km qui me séparaient de mes nouveaux hôtes, eux qui habitent Pessac, dans la banlieue sud-ouest de Bordeaux, c’est-à-dire sur mon chemin pour la suite de mon voyage, à savoir la côte ! Et, sur le chemin je suis passé devant le fameux Château Haut-Brion, presque en pleine ville, avec ses vignes protégées par de belles ferronneries (au cas où des petits malins s’amuseraient à piquer le raisin ou le précieux breuvage !). Un de nos plus fameux Châteaux, dont le personnage du Mérovingien, dans le film Matrix 2 (joué par Lambert Wilson) nous vante la qualité !
C’est trop rigolo je trouve, de connaître vaguement de nom un vin prestigieux, et de se trouver, d’un seul coup, où il est produit, par le plus grand des hasards… Plaisirs du voyage !
Vous l’aurez compris, nous sommes bien dans le Bordelais ! Et, de façon automatique, viennent raisonner à vos oreilles internes les fameux Margaux, Latour, Cheval Blanc et autres Petrus : comprenant environ 118 000 hectares d’AOC, c’est le plus grand vignoble en AOC de France, produisant environ 80% de vins rouges, et 20% de blancs.
On trouve 3 principaux cépages pour les vins rouges (cabernet-sauvignon, cabernet-franc et merlot), et également 3 principaux cépages pour les vins blancs : sauvignon-blanc, sémillon, la muscadelle.
La classification des vins de Bordeaux possède une histoire riche. Je voulais en donner les grandes lignes ici, mais je m’aperçois que c’est vraiment pas mon domaine… Or, comme je n’ai guère envie de raconter des bêtises, je passe mon tour ! Les plus curieux trouveront facilement les infos qu’ils souhaitent sur Gogole.
Je disais donc qu’il pleuvait en ce samedi après-midi, je n’ai donc pas trop bougé de l’appartement de mes hôtes, qui allaient bientôt reprendre leur thèse. J’ai quand même fait un tour en ville, en y allant en tram, car je m’étais aperçu que j’avais perdu l’embout qui me permettait de regonfler mes pneus ! C’est pour vous dire à quel point je les regonfle souvent ! La seule fois du voyage, jusqu’à présent, c’était à Rennes, dans le magasin où j’avais acheté ma selle Brooks ! On avait mesuré la pression avant de regonfler, elle était à peu près de 1.5 Bar dans chaque pneu, au lieu d’environ 4-5 Bars ! Tu m’étonnes que certaines fois tu aies l’impression de ne pas avancer, avec des pneus aussi sous-gonflés ! En plus le risque de crevaison par pincement s’en voit augmenté (par contre, on gagne en confort !). Le fait est que, malgré la qualité des pneus Marathon de chez Schwalbe, et leur relative nouveauté, s’ils sont soumis à de nombreuses contraintes (ce qui est le cas avec mon chargement, et le fait que je fais une centaine de kilomètres tous les jours !), ils vont finir par se dégonfler, même lentement. Je m’occupe plutôt bien de mon vélo, mais là, j’avoue, je suis passé à côté de la pression des pneus ! À améliorer ce point pour la suite !
Donc, hier, au moment où je voulais les regonfler, je me suis aperçu que j’avais réussi à perdre l’embout, d’où ma sortie en ville.
Malheureusement, ces petits embouts ne se trouvent plus aussi facilement qu’il y a quelques années. J’ai essayé le petit Décathlon en ville, rien. Ensuite plusieurs magasins spécialisés, mais les rares qui étaient ouverts n’en avaient pas. Déçu, je suis rentré bredouille, ou plutôt broucouille, comme disent les inconnus. Je n’ai pas intérêt à crever, parce que sinon, je suis marron !
J’ai quand même pris le temps de déguster un fameux cannelé, au rhum celui-là, excellent ! Je crois que je l’ai pris dans une enseigne connue, mais dont j’ai oublié le nom.

Le soir rien de spécial, on a mangé un bon petit repas, et on s’est couché.
Ce matin, il faisait à nouveau beau. On est allé au marché le matin (super !), j’adore les marchés ! J’ai fait le plein en fruits, eux en nourriture, et le midi on est allé manger un kebap, super bon ! Cet après-midi, je suis retourné me promener à Bordeaux, en tram à nouveau. Je me suis promené sur la fameuse place des quinconces. Le fait est qu’elle est immense cette place ! Et pour cause : c’est la plus grande place de France en superficie !
Il y avait un rassemblement de voitures de collection, c’était sympa (ça m’a rappelé l’époque où j’adorais les voitures rapides).

J’ai ensuite longé les quais de la Garonne, bien aménagés pour les passants piétons et vélos. Il y avait du monde, j’étais content. Je suis descendu jusqu’aux quais, avant de reprendre un tram pour rejoindre Pessac. Au final, il y aura beaucoup de choses que je n’ai pas vues, comme d’habitude depuis le début de ce voyage, mais au moins je peux situer la ville de Bordeaux et avoir une idée tout de même précise de ce que cela signifie !

Le soir, après dîner, on est allé au cinéma ! Cela faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé ! On est allé voir « Tenet », le dernier Nolan. Franchement, je trouve qu’il est allé bien loin dans son délire le bonhomme. Moi qui ai apprécié tous les films que j’ai vus de lui, là j’avoue j’étais complètement largué. C’était toujours bien fait au niveau de la réalisation, des effets spéciaux et des jeux d’acteurs, mais alors les histoires de modification temporelles, c’était incompréhensible je trouve ! Enfin, c’est mon avis… Je n’en dis pas plus pour éviter de spoiler !
Ça nous aura divertit, et alimenté la discussion autour du verre de cidre que je leur ai offert après, pour les remercier ! C’est la moindre des choses ! D’ailleurs, je ne connaissais pas cette marque ! Plutôt bonne !


Voilà, un petit article qui vient compléter le précédent, pour aborder le Bordelais de manière générale. Demain, direction les Landes !
Tu es vraiment un drôle d’oiseau pour ne pas t’inquiéter de la pression de tes pneus !
J’ai bien aimé les passages sur Napoléon et sur Christopher Nolan, tu vas t’attirer du courrier à dire du bien de l’un et du mal de l’autre !
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Tant mieux alors ! Merci pour le commentaire !
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Comment ça, au temps ou tu aimais les voitures rapides? C’est fini.
Ton descriptif de cette région incite vraiment à la visiter.
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Disons que depuis que j’ai découvert le vélo, je préfère… les vélos rapides (en plus pas d’assurance, pas de carburant, pas de taxe carbone !).
Oui j’avais bien aimé cette région, inconnue pour moi jusqu’alors !
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[…] vous êtes bien reposés, moi je suis prêt à reprendre mon tour de France ! Après 4 jours de repos à Bordeaux, j’ai fait le plein d’énergie et de sommeil !Ce matin, départ à la fraîche de […]
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