Préparer son itinéraire

L’itinéraire est très important quand on part en voyage, que ce soit en voiture, à pieds ou en vélo. Un itinéraire bien préparé vous fera profiter largement de ce qui vous entoure, plutôt que de se concentrer sans cesse sur la prochaine direction à prendre.
Au contraire, si l’itinéraire est plutôt brouillon, vous pourrez carrément regretter certains chemins, et perdre du temps. Entre les détours interminables ou bien carrément les impasses, tout sera réuni pour vous mettre dans un état colérique, voire pire !
Ci-dessous quelques tuyaux, à prendre comme de simples conseils, car chacun fait bien comme il le souhaite !

Carte, livre ou numérique ?

Livres

De nombreux livres existent, type Routard ou Petit Futé, avec les possibilités de logements ou lieux à visiter en bonus. Un livre c’est très bien, souvent complet et fiable, mais c’est lourd ! C’est idéal pour les sorties week-end ou à la journée quand on part en famille, pour vraiment profiter des lieux que l’on visite, et pas seulement transiter d’un point A à un point B (comme j’ai fait moi). Imaginez le nombre de livres que j’aurais eu à acheter pour avoir l’ensemble des véloroutes que j’ai empruntées lors de ce tour ! Des kilos et des kilos de papier !
Le but étant de ne pas acheter un livre et le jeter après 2 jours pour acheter le livre suivant, vous l’aurez compris ! Ne pas oublier que l’on ne dispose pas d’une place illimitée quand on voyage en itinérance !
Bien sûr il existe des atlas, mais une fois encore c’est gros et encombrant, plutôt utile selon moi pour préparer un voyage de façon globale. C’est-à-dire repérer les itinéraires que l’on peut emprunter sur son chemin, et faire le trajet avec une carte locale ou une application mobile.

Carte

Photo de slon_dot_pics sur Pexels.com

Une carte, c’est un peu comme un livre. Si vous voulez de la précision, il faut soit tabler sur une petite sortie vélo (quelques jours maximum) ou une boucle type « La Bourgogne à vélo », soit tabler sur plusieurs cartes locales qui correspondront à l’ensemble du trajet à venir. Ça peut ne pas être pratique d’emporter avec soi plusieurs supports papier, même si encore une fois, chacun fait bien ce qu’il veut !
J’ai opté personnellement pour une carte à échelle nationale, c’est-à-dire une carte qui permet de voir la direction possible sur plusieurs jours. Idéal pour un voyage en itinérance. Par exemple, à Saint-Brévin-les-pins (Loire-Atlantique), je pouvais voir qu’en arrivant à Royans (Charente-Maritime), 2 choix s’offriraient à moi : le choix de continuer sur l’EV1 plein sud en prenant le bateau, ou alors le choix de longer l’estuaire de la Gironde jusqu’à Bordeaux, ce que j’ai fait. Pour moi il est important d’avoir un objectif sur plusieurs jours, et de savoir que l’on aura un itinéraire existant pour arriver à bon port. Si on roule uniquement au jour le jour avec son smartphone, on peut se surprendre à ne pas pouvoir aller forcément là où on le veut.
Alors, comment je m’y prenais avec la carte ? La réponse, ci-dessous !

Avant de partir, j’ai acheté la carte IGN des voies vertes et Véloroutes de France, à l’échelle 1 : 1 000 000 (cela signifie que 1 cm sur la carte représente 10 km en distance réelle). Dommage qu’elle n’existe qu’en format papier, et non plastifiée, en tout cas en mai 2020 il n’y avait pas d’autres solutions. Parce qu’à force de l’ouvrir et de la fermer cette carte, sous tout temps et 3 fois par jour, elle finit par s’user !
C’est une carte pratique, car elle à jour pour tous les trajets PRINCIPAUX existants (impossible de faire apparaître l’ensemble des voies vertes de France sur une seule carte), et fait apparaître les trajets à venir, ou en cours de construction.

Ça en fait des routes !

D’ailleurs je me suis fait avoir, car je n’avais pas étudié la légende avec assez d’attention : à un moment donné j’avais prévu d’aller à Paris depuis Nancy par des routes qui apparaissaient sur la carte, mais qui en réalité n’existaient pas encore… Je roulais depuis beaucoup trop de kilomètres sur une grosse départementale non aménagée, et ça m’a mis la puce à l’oreille. C’est là que j’ai regardé tout en bas de la légende, pour me rendre compte que je m’étais fait avoir ! J’ai dû carrément changer d’objectif… Ça fait pas plaisir, mais au moins ça m’aura appris à mieux lire une carte !
Cette carte fait également apparaître les revêtements, pratique si l’on hésite par exemple entre un vélo de route ou un VTT !

Photo de Ylanite Koppens sur Pexels.com

Application mobile

A l’ère du numérique, à peu près tout ce qui se trouve en format papier se trouve sur internet, tout le monde le sait. Il est d’ailleurs tout à fait possible de rouler sans livre ni carte papier, et de tout faire sur son smartphone, quand on a les bonnes sources d’informations. C’est simplement une question de préférence je dirais. Personnellement, j’aime encore le contact du papier, et j’évite de passer trop de temps sur un smartphone, tellement ça m’énerve. C’est pour ça que j’ai investi dans une carte (voir ci-dessus). Mais il faut reconnaître que Internet, ça a du bon !

Si vous voulez partir pour la journée dans des contrées inconnues, une application mobile ou l’impression d’un itinéraire depuis un site web peuvent se révéler tout aussi pratiques qu’un livre ou qu’une carte locale, tant les progrès de numérique permettent l’amélioration des interfaces utilisateur. Il existe de nombreuses applis mobile pour les cyclotouristes, qu’ils soient adeptes du VTT, du vélo de course ou du vélo de randonnée. Un petit tour sur Google Play vous en dira long !
En plus de la carte papier, j’ai utilisé l’appli allemande Komoot pendant l’ensemble de mon périple. Sachez que c’est une appli pratique, bien faite je trouve, qui donne beaucoup d’infos sur l’altimétrie, le type de voie (piste cyclable ou rue par exemple) et de revêtement, ou la possibilité d’ajouter des points de passage pour adapter un itinéraire. C’est une appli gratuite, mais moyennant argent elle ouvre d’autres fonctionnalités comme la météo, le GPS, ou la possibilité d’avoir des packs régionaux (voire le pack mondial) avec tout un tas d’itinéraires enregistrés.
Perso je n’ai utilisé que la version gratuite, qui m’a suffi. Attention tout de même, il est important de vérifier systématiquement où nous emmène Komoot : plusieurs fois je me suis fait avoir à débouler sur une route interdite aux vélos (genre une voie à 110 km/h !), et autant vous dire que c’est très frustrant d’avoir à rebrousser chemin ! Donc si possible regarder l’itinéraire avant de partir, et quand on voit une route jaune, prévoir un détour car c’est souvent une voie dangereuse pour les vélos !

Sachez qu’il existe des sites web qui permettent de créer soi-même son itinéraire, et de l’exporter au format .gpx, ce qui permet un suivi GPS. Un site comme Visugpx est gratuit et propose des tutoriels, pour ceux que ça intéresse.

Je pense donc que de combiner carte papier et application mobile est un bon compromis.

Site internet

Les sites internet des Eurovelo sont en général complets, précisent les détails des distances par étapes, avec les dénivelées, et proposent également le téléchargement des .gpx de leurs tracés. Ce qui est pratique quand on a une appli mobile : il suffit d’ouvrir le fichier avec celle-ci, et on a l’ensemble de l’itinéraire de façon précise, avec possibilité de suivi GPS.

Astuce : sachez que si vous partez à l’étranger, il peut être judicieux de passez par les sites web des pays que vous traverserez (donc en langue étrangère), car les sites comme celui d’Eurovelo ou velo-territoires sont centrés sur la France (ce qui semble tout à fait normal), et ne détaillent pas toujours les itinéraires des pays limitrophes.
Par exemple, quand je suis arrivé à Hendaye (à la frontière espagnole côté Atlantique), j’avais le choix de continuer en Espagne ou de rester en France. Quand j’ai regardé le site français de l’Eurovelo 1, j’avais toutes les infos sur la partie française, mais rien sur la partie espagnole. Je me suis donc dit que la partie espagnole n’était pas encore terminée, et que j’allais finalement rester en France. Sauf que, en cherchant un peu, je suis allé sur le site espagnol de l’Eurovelo 1, et là est apparu l’itinéraire depuis Hendaye, jusqu’à Pampelune. Ça m’aura permis un petit crochet dans les Pyrénées espagnoles !

Un site web important à connaître est celui de l’association AF3V, créée en 1997, qui a pour vocation de « représenter et défendre les usagers des véloroutes et des voies vertes, valoriser et développer le réseau, et mieux le connaître »(source : AF3V). Il y a énormément d’infos sur le réseau cyclable français, sur la politique territoriale à venir du vélo etc, et notamment une carte de l’état actuel du réseau de voies vertes. Très utile pour préparer un itinéraire !

Egalement beaucoup d’informations sur le site Francevelotourisme.

Et la météo dans tout ça ?

Photo de eberhard grossgasteiger sur Pexels.com

Vous allez me dire : « oui, la météo ça n’est pas un itinéraire ! ». Vous avez raison. Mais attention tout de même si vous partez et que le temps est incertain, en montagne vous pouvez le payer cher, en ville vous trouverez sans problème un abri, au milieu de nulle part il faudra compter sur votre matériel et votre mental. Et ATTENTION au vent, certaines régions sont plus venteuses que d’autres. Le Nord-Est est très venteux, la Côte peut-être est très venteuse, la Vendée est très venteuse, etc. Il suffit de regarder la répartition des éoliennes pour avoir un aperçu des vents dominants en France. Voilà, c’était histoire de le rappeler. Car le vent est, à mon sens, ce qui est le plus difficile à gérer quand on fait du vélo sur plusieurs jours !

Comment je m’y prenais au quotidien ?

Et bien c’est très simple !
J’avais toujours en tête un objectif sur plusieurs jours devant moi, souvent une grosse ville. Par exemple, depuis Villefontaine (ville de départ du voyage) mon objectif c’était Genève, depuis Paris mon objectif c’était Lille, et depuis Toulouse mon objectif c’était Montpellier.
Ensuite je regardais, grâce à la carte, quels étaient les itinéraires vélo à privilégier, pour éviter au maximum les voitures et poids lourds. Le mieux étant les Eurovelo, car elles rejoignent souvent les grosses villes françaises et sont pour la plupart en voie d’achèvement, donc bien pratiques et praticables. Ceci étant, de nombreuses voies vertes font très bien l’affaire !
De manière générale, les panneaux d’indication étaient suffisants, mais de temps en temps il fallait un GPS pour se repérer : typiquement dans une grosse ville, quand je me promenais à travers pour visiter, c’était très pratique de ne pas avoir à tourner en rond pendant des heures avant de se remettre sur le bon chemin !
Les quelques fois où j’ai roulé sur des départementales, j’ai eu besoin de l’appli également, car ma carte n’étais pas assez précise.

Voilà, j’espère que ça aura aidé des futur(e)s cyclotouristes !

2 réflexions sur « Préparer son itinéraire »

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