L’équipement

Dans le voyage il y a 2 choses : l’homme, et l’équipement ! L’homme il est comme il est, mais l’équipement on peut jouer dessus. Ce que vous aller lire ci-dessous est simplement mon point de vue, vous pourrez en faire ce que vous voulez.

Souvent, un bon équipement signifie un investissement. Mais cela peut signifier aussi un investissement à long terme, c’est-à-dire le fait de ne pas avoir à racheter plusieurs fois un matériel pour cause d’usure prématurée, ou autre raison. Cela peut encore signifier de ne pas avoir à s’arrêter régulièrement réparer sa chaîne, ses freins, acheter de nouvelles sacoches mais cette fois étanches, et cetera et cetera ! Tout ça pour dire qu’un bon matériel c’est cher, mais il nous le rend bien au cours du voyage, surtout si les voyages doivent se répéter !

Nous allons séparer ici le matériel lié au vélo, et celui lié au camping.

Matériel du vélo

Il sont beaux ensemble !

Le vélo

Commençons par le plus important : le vélo ! Plus qu’un simple moyen de locomotion, surtout si vous partez pour plusieurs jours, voire semaines, votre vélo a un gros rôle à jouer. En effet, par son poids, sa solidité, la qualité de ses équipements (transmission, pneus et freins essentiellement) ou encore sa taille, ce sera votre ami ! Et, dans la vie, autant s’entourer de bons amis quand on en a la possibilité !

Je disais donc, il faut choisir son vélo avec soin, en fonction du type de voyage que vous envisagez. N’étant pas un spécialiste du vélo (loin de là !), je ne vais pas rentrer dans des détails trop techniques qui me dépassent, mais simplement faire un tour d’horizon des choix qui s’offrent au futur voyageur à vélo.

On distingue 4 grandes catégories de vélos, que tout le monde connaît :

  • Le VTT : idéal pour les sorties à la journée, sur des terrains escarpés, aussi bien en forêt qu’en montagne, ou sur un chemin de campagne. Il se caractérise par un cadre épais, résistant, et des pneus larges, qui amortissent bien les chocs. Certains vélos possèdent aussi des amortisseurs, avant et/ou arrière (ça dépendra encore de l’utilisation qu’on souhaite faire), pour un maximum de confort et de pérennité du vélo. Ça demande aussi plus d’entretien, et ça alourdit l’ensemble, en plus de « pomper » de l’énergie à chaque coup de pédale. Mais c’est à mon sens indispensable pour rouler sur les chemins avec beaucoup de bosses et de cailloux !
  • Le vélo de course (que certains appellent aussi vélo de route) : très fin, très léger, taillé pour la vitesse, avec souvent un cadre carbone. Utilisé pour « faire des bornes » comme on dit, sur un revêtement régulier type asphalte. Pas vraiment adapté sur d’autres types de routes, mais ça peut se faire un peu quand on n’a pas tellement le choix (par exemple sur du gravier fin le long d’un chemin de halage). Roues en carbone, pneus très fins, très gonflés, pour limiter au maximum le frottement (contrairement aux pneus de VTT par exemple). Il a également une position très penchée en avant pour le cycliste (pour limiter la résistance de l’air), et un guidon courbé. Idéal pour faire des records !
  • Le vélo de randonnée : vaste catégorie dans laquelle je vais inclure les VTC (Vélos Tous Chemins), les randonneuses, les vélos touring (certains puristes ne vont pas apprécier, mais après tout ils ont le droit d’être exacts). De manière générale, ce sont des vélos un peu entre les 2 catégories précédentes, dit de façon de grossière. Ils sont souvent faits avec un cadre acier, plus solide et qui absorbe mieux les chocs que l’aluminium. Par ailleurs, il est plus facile de souder de l’acier que de l’alu, si par exemple on casse le cadre, ou simplement si on le fissure… Ce sont des vélos faits pour le long terme, équipés de porte bagages, avec des pneus de taille moyenne et de bonne qualité, qui supportent à la fois l’asphalte mais aussi des chemins plus escarpés, comme du gravier grossier ou du chemin de forêt. Ces vélos sont polyvalents, certains modèles assez haut de gamme possèdent des dynamos intégrées au moyeu avant, voire des poignées ergonomiques (pratiques !), et souvent les équipements sont de bonne qualité, gage de durée dans le temps.
  • Les vélos gravels : une sorte de mélange entre le vélo de course et le vélo de tourisme, on peut aussi bien partir faire une sortie route qu’un voyage de plusieurs jours voire semaines (moyennant équipement de randonnée en général non présent à l’achat, comme un porte bagages). Ils sont assez légers et possèdent un cintre courbé. Leurs pneus assez larges leur permettent d’emprunter des chemins plus escarpés que le simple bitume. C’est un vélo très à la mode.

Pour un voyage comme celui que j’ai effectué cet été, il était assez évident de partir sur un vélo de randonnée. J’ai fait 5 ou 6 magasins à Lyon, et parmi divers vélos de toutes marques, j’ai fini par acheter le T700 de chez Fahrradmanufaktur (un vélo allemand dont j’avais entendu beaucoup de bien).
J’ai pris la version freins à disques (plus chère, mais plus fiable), la version de base étant livrée avec des freins à patins, certes hydrauliques. J’ai même vu un modèle qui était équipé d’une courroie ! Je ne connais pas du tout ce système. Certains disent que c’est plus fiable qu’une chaîne, d’autres se plaignent que leur courroie s’est cassée plus souvent que ne l’aurait fait une chaîne… Voir avec des spécialistes si vous voulez plus de détails !

Pour revenir au T700, c’est à mon sens un super vélo : efficace et joli ! Une bonne béquille (in-dis-pen-sa-ble !), une transmission Shimano XT 30 vitesses (très appréciées quand vous faites un voyage avec du dénivelé pour pouvoir adapter au mieux l’effort à fournir), des bons freins hydrauliques et des supers pneus Schwalbe 28 pouces (donc de grands pneus en circonférence). Un vélo fait pour un tour du monde !
J’ai fait changer le porte bagages pour en mettre un en acier (au lieu de l’alu de base), car j’avais prévu de mettre tout le poids sur l’arrière. J’avais besoin d’un truc costaud. Je voulais également souder de quoi faire un support pour guitare, mais j’ai jugé que ça allait rajouter trop de poids, et que ça risquait de ne pas être bien pérenne… Enfin bon, j’en parlerai plus tard de la guitare ! Je ne regrette pas d’avoir mis le porte-bagages acier, car j’ai effectivement mis toutes mes sacoches à l’arrière (sauf la sacoche de guidon évidemment !). C’est pas bien équilibré, mais ça donne un effet « traineau » qui me plait bien, quand on a appris à maîtriser l’ensemble (je me suis fait quelques frayeurs tout de même !).

Ce vélo a été super fiable tout au long du voyage : aucune casse, malgré certains chemins montagneux pour VTT (voire randonneurs) lorsque j’étais plus ou moins perdu dans les Pyrénées espagnoles ou du côté de Beauvais.
Il faut dire aussi qu’il ne faut pas être trop fainéant quand on fait du vélo, c’est-à-dire que quand il y a une bosse par exemple, il faut dans la mesure du possible se mettre debout sur les pédales et se pencher en avant pour mieux répartir le poids sur les 2 pneus, plutôt que sur le pneu arrière seul qui prend trop cher sinon. Et quand on fait plus de 5 500 km, autant vous dire que des bosses vous en passez par dessus un certain nombre ! Donc là-dessus on va dire que j’ai fait le boulot.
J’ai eu une seule crevaison, au bout du 4200ème kilomètre, juste avant d’arriver à Toulouse. Un minuscule bout de verre — de merde, que j’ai attrapé sur une route en asphalte. C’est pas bien grave, d’autant que c’était le pneu avant, donc plus facile à réparer. Au moins ça m’a fait utiliser mon matériel de réparation, sur lequel je reviendrai plus bas !
C’est un vélo qui pèse à peu près 14 kg à vide, et en rajoutant une selle Brooks, les gourdes, les antivols, j’arrive quasi à 20 kg. C’est lourd, c’est vrai. C’est toujours le dilemme entre confort et poids.

La selle

couleur assortie au vélo en plus !

Alors, gros sujet la selle ! Je suis parti avec la selle d’origine, de marque Selle Royal, avec un cuissard que l’on m’avait offert avant mon voyage. Et dès le deuxième jour, je me suis aperçu que ça risquait d’être un problème, tellement j’avais mal au périnée. Pourtant, ce n’était pas la première fois que je faisais du vélo. Mais j’avais jusqu’à présent uniquement fait des petites sortie sur 2 heures max. Donc pas de réel sujet…
En général, une petite douleur se faisait sentir dès la première heure de vélo de la journée, et l’après-midi je devais me mettre en danseuse pour faire circuler un peu le sang, tellement ça faisait mal !
Donc je me disais que c’était sans doute le cuissard qui n’était pas à ma taille, ou que la selle était carrément nulle…
Au final, j’ai quand même roulé 1 500 km avant de carrément jeter le cuissard, et 2 500 km quand même avant d’acheter une autre selle ! Ça ne pouvait plus durer ! J’ai mis le temps, comme on dit, mais j’ai bien fait ! J’avais emprunté une sur-selle à un copain à Karslruhe, mais ça faisait le même effet douloureux donc je n’ai pas donné suite sur cette option-là non plus.

C’est donc à Rennes que j’ai changé de selle, et j’ai opté pour la fameuse selle Brooks. C’est une selle de marque anglaise, en cuir, qui s’adapte à la forme du fessier de l’utilisateur. Il y a plusieurs modèles, mais j’ai opté pour la selle qui possède 2 ressorts pour encore plus de confort (et plus de poids !).
Je ne regrette nullement, par contre je n’avais pas prévu les grincements permanents des 2 ressorts. Il faut donc y penser si vous optez pour ce modèle-là ! On s’y fait à force, mais c’est toujours un peu dérangeant. En toute franchise, je ne pense pas que ce soit indispensable les ressorts…
Dans le magasin ils vendaient également des selles en cuir Berthoud, françaises, plus chères, mais de meilleure qualité et de plus grosse épaisseur de cuir. Ces selles sont plutôt adaptées pour des gabarits plus importants que le mien, m’a assuré le vendeur. En effet, ces selles (comme les Brooks) nécessitant une période de rodage, si le cuir est trop épais et le cycliste trop léger, on risque de ne pas bien réussir à bien le déformer. On perdrait donc l’intérêt du truc…
À mon avis si on a les moyens d’investir dans une Berthoud, c’est pas plus mal, mais il faut savoir que la Brooks m’a suffi perso.

Le matériel de réparation

T’as crevé ? Heureusement que tu roules équipé ! (ça pourrait être un slogan de pub)

Indispensable, si l’on veut pouvoir se sortir d’un éventuel pétrin ! Franchement, des réparateurs de vélos je n’en ai guère vu pendant mon trajet. C’était peut-être dû aux restrictions de nos libertés imposées par en-haut, en tout cas c’était une raison de plus pour être le plus indépendant possible !

– Le b.a. -ba c’est la pompe, ne serait-ce que pour regonfler régulièrement les pneus (qui risquent de crever par pincement quand on est chargé comme un dromadaire). Prendre une petite pompe qui peut se glisser dans les sacoches, avec l’embout pour les petites valves si à petites valves vont pneus sont !
– Ensuite, de quoi réparer une crevaison. Soit une bombe anti-crevaison, soit un kit de rustines, soit carrément une nouvelle chambre à air. Perso j’avais un kit et une nouvelle chambre, qui ne m’a pas servi durant le voyage… Dommage (ou tant mieux !).
– Un multi-outil qui permet de faire les réglages de base de la selle, de resserrer les boulons de la béquille ou du porte bagages, avec aussi un dérive chaîne, si on a le malheur de casser sa chaîne. Prendre aussi un maillon de chaîne pour remplacer un éventuel maillon abîmé.
– Un chiffon ou une petite brosse métallique, du lubrifiant et une brosse à dents, pour entretenir la chaîne, éviter des bruits énervants, empêcher la chaîne qu’elle rouille, et tout simplement entretenir la mécanique pour un fonctionnement optimal. A ne pas négliger cette étape, car à terme vous mettez les chances du côté de votre fournisseur de matériel, si vous voyez ce que je veux dire…

Les sacoches

C’est bien beau, mais il faut transporter le tout maintenant !
J’avais d’abord pensé à prendre une remorque. L’avantage, c’est que ça libère le train arrière d’une surcharge non négligeable, on gagne donc en équilibre et on diminue le risque de crevaison de la roue arrière. Par ailleurs, c’est plus pratique d’avoir à défaire une remorque que 1, 2, 3, 4 (ou plus) sacoches. Et c’est pratique si votre vélo n’est pas équipé pour recevoir des sacoches (exemple, vélo de route).
L’inconvénient, c’est que c’est plus lourd que les sacoches à vide, ça ajoute un risque de crevaison supplémentaire (car remorque signifie roue(s) supplémentaire(s)), et ça rajoute de la longueur à l’ensemble. Pas forcément pratique pour passer des portiques.

J’ai donc opté pour les sacoches, mais chacun fait comme il veut !
Je n’ai pas eu à réfléchir longtemps pour le choix de la marque et du modèle, j’ai pris l’ensemble dans le même magasin que là où j’ai acheté le vélo. Ce sont des sacoches Ortlieb, marque allemande, faites en Allemagne. Donc bonne qualité assurée !
Elles sont complètement étanches (in-dis-pen-sa-ble), et vont bien avec mon vélo je trouve (en rouge).
J’ai une sacoche de guidon, très pratique pour les choses dont on a besoin régulièrement : crème solaire, carte, nourriture, papier toilette etc.
A l’arrière, ce sont 2 sacoches latérales Back Roller, d’une vingtaine de litres chacune, et le Rack pack, 31 litres, que j’ai choisi de mettre parallèle au porte-bagages : déjà parce que le poids est mieux réparti je trouve, et en plus on peut accrocher une extrémité au tube de selle pour être sûr que la sacoche ne se fasse pas la malle (hé hé hé). En plus, comme le Rack pack repose directement sur le porte-bagages et pas sur les 2 sacoches latérales, on peut avoir accès aux sacoches latérales sans avoir à défaire le Rack pack… Petite astuce !
C’est pas banal comme configuration, la plupart des cyclotouristes que j’ai vus posaient leur rack pack perpendiculaire au porte-bagages, sur les 2 sacoches latérales.
Aucun problème à signaler concernant les sacoches, elles ont joué leur rôle. Aucune fuite à déclarer. C’est le modèle dont l’extrémité supérieure s’enroule sur elle-même, pas à fermeture éclair.

J’ai vu essentiellement des Ortlieb chez les cyclotouristes que j’ai croisés, ainsi que des Vaude (encore une marque allemande). Je pense que ces 2 marques se partagent le marché de la sacoche « haut de gamme ».

Le compteur kilométrique

Arrivée à Karlsruhe, 800 bornes tout pile !

Là où beaucoup auraient utilisé Strava, j’ai opté pour la solution à l’ancienne, c’est-à-dire le bon vieux compteur digital ! Un modèle pas trop mal de chez Sigma, qui faisait également altimétrie. Gros affichage, clair. Je n’ai pas utilisé la fonctionnalité « cadence », pour compter les tours de pédales, tant pis !
Nan, ce compteur a pas trop mal marché, il a fallu que je change de piles au pied du Ventoux, vers les 5 200 km. J’ai testé sa fiabilité quand, avec les allemands que j’ai rencontrés en Normandie, on a roulé ensemble une journée. Eux avaient l’appli Komoot (dont je parle ici) avec le GPS, moi le compteur, et à la fin de journée on est quasi arrivé au même kilométrage.
Les autres fonctionnalités étaient la vitesse moyenne, la vitesse maximale enregistrée, le temps « pédalé, l’altitude et 2 ou 3 autres trucs liés aux statistiques. Je l’ai utilisé à 50% de ses capacités le compteur je crois, je n’ai pas eu besoin de plus !

Matériel de camping

Il ne s’agit pas ici d’un blog sur le thème du bivouac. Je vais donner quelques conseils rapidos par-ci par-là, si vous souhaitez des infos supplémentaires je vous invite à aller consulter les nombreux autres blogs spécialisés sur le sujet !

La tente

Comme beaucoup de personnes apparemment, j’ai investi dans la fameuse Hubba Hubba NX de chez MSR. Une tente très légère, assez compacte, facile à monter.
En réalité, ça n’est pas tellement un hasard. Pourquoi ? Car quand on cherche un peu sur internet, et que l’on commence à voir une, puis deux, puis trois personnes qui ont acheté ce produit, vous faites pareil, et la personne qui va lire ce blog va peut-être se dire qu’il lui faudra acheter ce même produit, car c’est tout de même la n-ième qui l’aura utilisé etc… C’est comme une réaction en chaîne ! Mais il y a d’autres tentes qui sont très bien, c’est certain ! Chez Quechua aussi !

Bref, effectivement cette tente est bien cool, assez stylée en gris et rouge. Elle a une drôle de forme je trouve. Pourquoi ? Parce que c’est étudié pour !
Je l’ai prise en 2 places, car avec tout le bazar que je trimballe, je voulais quand même pouvoir mettre du matos à l’intérieur (notamment la guitare), même si cette tente possède tout de même 2 absides (pour le modèle 2 places). Un seul abside et une seule place auraient été trop justes pour un voyage de plusieurs semaines.
L’intérieur est sympa aussi, beaucoup de place en hauteur, de quoi accrocher 2 lampes au « plafond », 2 poches de rangement à côté des aérations.
Une structure métallique en un seul squelette (rapide à monter et démonter), des sardines stylées.
Je recommande le tapis de sol à mettre sous la tente (à acheter en plus, qui doit valoir 30€ de mémoire), il permet d’éviter trop de salissures et de trouer le fond de la tente.

Comme avec toutes les tentes, il faut bien faire attention à ce que la toile du dessus ne soit pas en contact avec la moustiquaire, car s’il pleut ou s’il y a trop d’humidité, vous risquez de sentir quelques gouttes (voire beaucoup de gouttes) ruisseler sur vous au cours de la nuit ! Mais normalement c’est bien étudié ces trucs !

La batterie externe

Alors, sujet important que la recharge des batteries de nos objets connectés, désormais indispensables semble-t-il…
Plusieurs solutions sont disponibles quand on voyage à vélo (notamment les chargeurs solaires et les branchements sur dynamo), moi j’ai simplement utilisé une batterie externe, de capacité 20 000 mAh (qui est une unité de charge électrique, c’est encore différent de ce dont je parle dans cet article).

Comme j’ai été radin et que j’ai investi dans une marque chinoise pas connue (le produit n’était pas cher du tout à l’achat, j’aurais dû m’en douter), je soupçonne fortement la capacité totale de la batterie d’environ 10 000 mAh, et encore !!
Ceci étant, je n’ai presque pas eu à m’en servir : dans les campings on peut aisément recharger ses appareils dans les prises des sanitaires, tout le monde le fait et ce n’est pas interdit ! Donc tous le soirs je rechargeais mon smartphone, si besoin mon camescope, le matin j’en remettais un coup pour être sûr, et je m’en allais avec d’autres préoccupations en tête.
Si on fait du camping sauvage, par contre, là ça devient nécessaire, et il peut être sage de se renseigner sur les autres méthodes de recharges que j’ai mentionnées entre parenthèses dans le haut de ce paragraphe. ,

Le réchaud

J’avais un simple réchaud d’entrée de gamme Campingaz, au butane.
On m’avait conseillé un réchaud MSR qui pouvait utiliser comme combustible – en plus du gaz – de l’essence, ou le kérosène. Car il est plus facile dans l’absolu de trouver de l’essence que du gaz, si on est en pénurie. Petit problème, pas possible d’utiliser les recharges de marque Campingaz…
Par ailleurs, en France il est très facile de trouver ces recharges (en grande surface par exemple), et comme j’avais déjà le réchaud, je n’ai pas jugé utile d’en acheter un autre. Le couple d’allemands que j’ai accompagné quelques jours utilisaient ce réchaud MSR, mais ils ont fini par avoir un problème avec, et sont passé au plus simple !
Ça peut être utile pour l’étranger les réchauds plus haut de gamme, à voir pour une autre aventure !

Le sac de couchage

Rien de spécial sur le sac de couchage, car j’ai utilisé un que j’avais déjà, de marque Millet. C’est un sac pas très chaud (confort 4°, confort limite -2°), en été c’était très bien. Je l’avais utilisé lors d’un voyage dans les rocheuses canadiennes en été 2019, c’était parfois limite mais ça l’a fait quand même !
C’est un sac avantageux car léger, et très compact.

Le matelas de sol

CRAC !, grosse hernie !

Gros sujet le matelas aussi ! Car, quand on part pour plusieurs semaines, il est indispensable de bien dormir pour reposer aussi bien le mental, que les muscles !
J’ai acheté un matelas Thermarest, modèle Pro Lite plus, qui en théorie est super. En pratique, j’ai quand même dû le faire changer 2 fois dans le même voyage, pour cause d’hernies… On va dire que je n’ai pas eu de chance !

C’est un matelas autogonflant (pas besoin de le gonfler soi-même, sauf pour ajuster la fermeté), qui possède un R égal à 3.2, assez élevé donc idéal donc pour l’isolation du sol. Pour rappel, s’isoler du sol est indispensable, car le froid et l’humidité passent aussi par le sol ! D’ailleurs, l’humidité c’est encore plus important que le froid en camping. Car même en été il aura beau ne pas faire froid au thermomètre, si vous vous situez en zone humide (à proximité d’un point d’eau par exemple) vous risquez d’être envahi par une sensation de froid, qui sera la résultante de l’humidité autour de vous. Humidité que nous, en tant qu’humains, créons ! C’est d’ailleurs pour cela qu’il est important d’avoir une tente qui permet l’aération de l’espace intérieur, pour renouveler et faire circuler un air neuf et ainsi éviter au maximum le phénomène de condensation.

Les vêtements

Quand la corde à linge n’est pas suffisante…

Quels vêtements emporter avec soi ?
Une fois encore, c’est ce que j’ai fait moi, je donne ci-dessous des conseils, à mélanger avec d’autres expériences !
J’avais un T-shirt que j’utilisais tous les jours : un vêtement technique, léger, très aéré, que je lavais tous les 2 ou 3 jours. J’avais emporté un maillot de cycliste en plus, histoire de varier mon look, mais vers le tiers du voyage je ne le mettais plus, car il était trop épais à mon goût (trop difficile à laver avec une simple savonnette).
Un cuissard que j’ai utilisé jusqu’à Givet (dans les Ardennes) avant de le balancer, car il n’allait pas du tout. On m’a appris que pour un bon cuissard, il fallait mettre entre 100 et 120€ minimum… Donc j’ai fini le voyage avec un short normal, court, pour bien bronzer et faire le malin. Il avait des poches, ce que je trouve très pratique, mais c’est mon avis.
Le soir je mettais un pantalon type pantalon de randonnée, noir, souple, avec un polo type randonnée également, pour donner l’impression quand j’allais boire un verre que je n’étais pas en train de faire un tour de France à vélo. C’est rigolo de me dire que j’ai mis les mêmes vêtements pendant quasi 3 mois d’affilée… L’important est de laver ses vêtements régulièrement, ne serait-ce que pour l’odeur.
Je mettais quand le temps l’exigeait une veste légère, qui tient bien chaud, et qui ne prenait pas trop de place.
Niveau sous-vêtements, j’avais un caleçon pour pédaler, une sorte de vêtement technique aussi, très aéré (in-dis-pen-sa-ble) également ! Pareil pour les chaussettes, et le soir j’avais 2 autres paires et 2 autres caleçons plus classiques.
Niveau pluie, j’avais un Gore-Tex, que je mettais dans la petite poche de ma guitare, pour que celui-ci soit facile d’accès en cas d’averse subite. J’avais également des couvre-chaussures, pour la pluie. Pas indispensable, même si c’est assez confort de ne pas rouler les pieds mouillés (rien que pour l’odeur le soir !).

La trousse de toilettes

Rien de spécial de ce côté-là. J’avais acheté du baume du tigre, que j’ai un peu utilisé, mais autour du périnée ça avait plutôt tendance à brûler autre chose, si vous voyez ce que je veux dire…
Sinon savon, shampoing, brosse à dents et dentifrice, cotons tige, un peu de déo pour rigoler, un rasoir.

Les dry sacs

J’ai acheté 2 dry sacs avant de partir, 1 pour mettre tous les vêtements et les garder au sec. 1 autre pour mettre la nourriture, également dans le but de la mettre au sec (quand je mangeais de la nourriture lyophilisée, ce que j’ai arrêté de faire en cours de route). Au final, je n’ai eu aucune infiltration niveau pluie, mais c’est pas plus mal de toujours avoir un sac (que l’on peut compresser pas mal pour gagner en place). Ça évite d’en avoir partout dans les sacoches !

Le filtre à eau

Jugé indispensable avant de partir, au final je ne l’aurais pas utilisé une seule fois ! J’avais prévu, en réalité, de faire beaucoup plus de nuits en camping sauvage, perdu au milieu de nulle part, là où sans doute j’aurais eu à l’utiliser… Au final, c’était essentiellement du camping normal, les amis, ou l’hôtel.
J’avais acheté un filtre qui se fixe sur une poche de 3 L, censé filtrer quasiment la totalité des eaux qu’on peut rencontrer dans la nature.
Comme on ne sait jamais ce qui peut arriver, je pense que c’est pas mal d’en avoir un dans une sacoche, ça ne prend pas excessivement de place, et ça ne pèse pas grand chose.

La guitare

Hooouuu houuu wa pa du pa !

En plus je pars avec une guitare sur le dos ! Une chose que je n’avais jamais testée auparavant !
J’ai acheté une guitare de voyage, c’est-à-dire une guitare de petite taille, légère, avec les éclisses en matériau composite pour résister aux éventuels chocs. Pour tout vous dire, je n’en ai pas trouvé beaucoup des comme ça ! Sans doute parce que je suis gaucher. Car, voyez-vous, le marché de la guitare pour gauchers représente environ 2% du marché total, donc il ne fallait pas s’attendre à en trouver beaucoup plus. C’est un Martin – une marque américaine très connue. Oui, je pars avec une guitare parce que je ne peux pas partir avec mon piano (il ne rentre pas dans mes sacoches). C’est ambitieux, j’avoue, mais comme je pars seul, autant avoir un peu de compagnie !
La question qui se pose, c’est comment transporter sa guitare quand on voyage à vélo ? Plusieurs solutions bien sûr, mais celle qui semblait la meilleure, au regard de quelques blogs, c’était de souder un support sur le porte-bagages arrière, pour que la guitare tienne verticale. Bon, ça fait rajouter du poids en ferraille, et je ne sentais pas ce moyen très pérenne. Surtout avec autant de kilomètres en prévision !
Donc j’’ai fait l’ensemble du voyage avec la guitare sur le dos, comme un cartable à l’époque, et au pire je me disais que si c’est trop contraignant, je l’aurais renvoyée par la Poste !
Astuce : Pour éviter que le manche de la guitare tape sur l’arrière du casque (ce qui est tout à fait insupportable), j’ai mis mon oreiller gonflable entre mon dos et la guitare. En plus ça permet d’aérer un peu. Ingénieux hein ? En pratique ça n’a rien aéré du tout, j’avais le dos trempé en permanence, mais c’est pas bien grave.
Franchement ça ne m’a pas gêné d’avoir une guitare sur le dos, et ça m’a permis de jouer un peu, histoire d’apporter un peu d’artistique dans le voyage.

Ce que j’ai acheté, mais laissé avant de partir

  • Une douche solaire 20 L : inutile m’a dit un ami, car c’est de la place prise dans les sacoches pour peu. La douche, c’était au camping, et même si j’avais fait du camping sauvage, le fait d’arriver le soir n’aurait sans doute pas permis de chauffer beaucoup l’eau… Autant se baigner dans la rivière directe !
  • Un T-shirt à manches longues, type vêtement technique, léger. C’était sur le conseil du même ami, qui m’a dit qu’en été c’était inutile. Au final, je mettais mon Gore-Tex quand j’avais un peu froid. De temps en temps, je n’aurais pas craché dessus par contre !
  • La caméra sport (qui n’est pas de marque Go-Pro). Toujours le même ami m’a dit qu’avec un camescope, c’était sans doute suffisant. On avait essayé d’attacher la petite caméra au guidon, mais avec la sacoche de guidon qui gênait, c’était inutile. J’ai dû faire le sacrifice des prises de vues un peu amusantes, tant pis ! Ça peut se mettre sur certains casques, pour ceux qui veulent vraiment filmer certains trucs !

6 réflexions sur « L’équipement »

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