En Germanie – le grand Ried d’Alsace

Samedi 4 juillet 2020, Colmar (Haut-Rhin, département 68) – JOUR 7

Ça y est les amis, me voici en Alsace !
Je suis parti ce matin assez tôt, après avoir pris les croissants (que mes hôtes m’ont gentiment offerts). J’ai démarré sous le soleil, dans le sens inverse du trajet de la veille (la portion qui allait me ramener jusqu’à la véloroute), pour monter vers le nord, et l’Alsace.
Une fois la chose faite, j’ai longé un canal – le canal du Rhône au Rhin – jusqu’à Mulhouse, où j’ai mangé tranquillement une grosse assiette Kébab avec un copain, en guise de déjeuner.
Une assez grosse ville Mulhouse, que je n’ai pas pris le temps de visiter, car il fallait que j’atteigne mon objectif de la journée : la ville de Colmar ! Entre nous, elle ne m’a pas fait très bonne impression la ville de Mulhouse, je dois l’avouer. Pas très bien fréquentée il m’a semblé, pas jolie, mais peut-être que j’ai vu seulement des quartiers moches !
Après le déjeuner, je suis reparti sous un soleil de plomb, toujours plein nord, via l’Eurovelo 15. L’après-midi était plutôt « routière », pas mal de départementale. Une dizaine de kilomètres après avoi quitté Mulhouse, je crois que je me suis complètement éloigné de la véloroute ! Ca peut paraître idiot de ma part, mais méfiez-vous : il est difficile de suivre un itinéraire en ville, il n’y a pas toujours de panneaux d’indication, et il y a tellement de rues qu’on se trompe rapidement. Et, quand on se trompe au départ et qu’on accumule les imprécisions, le flemme de vérifier, ça finit par faire plusieurs kilomètres de décalage !
Bon, à mettre à mon désavantage, ce n’est pas que j’ai un mauvais sens de l’orientation, personnellement, c’est carrément que je n’ai pas de sens de l’orientation ! Je veux dire, j’arrive à trouver sans trop de problèmes l’est de l’ouest, mais c’est rarement ce sur quoi je me concentre, et ça m’arrive de m’égarer. Enfin bon, c’est ce que l’on apprécie dans l’Aventure : de pouvoir rouler un peu avec le soleil, à l’instinct, de ne pas se prendre la tête, d’y aller tranquille, et de profiter, tout simplement !

A un moment le GPS (car après un certain temps, il faut tout de même se remettre sur la bonne route !) m’a envoyé sur une saleté de chemin, en graviers concassés. Saoulé de rouler sur un chemin de ce type, jJe voulais faire demi-tour, mais ça me faisait faire un trop gros détour. J’ai donc pris ce chemin sur 2 km à peu près. J’ai pas roulé vite, j’avais trop peur de crever… Bon, à force je commence à connaître le vélo, et je pense qu’il est capable d’encaisser un peu plus que ça ! Mais attention tout de même ! Je suis équipé pour réparer, mais je préférerais évidemment ne pas avoir à m’en servir.
J’ai donc roulé sur ce chemin pourri, le long de l’Ill (principale rivière d’Alsace, et affluent du Rhin), avant de m’apercevoir qu’il y avait en fait une piste cyclable… Juste de l’autre côté de la rivière ! Enervé, j’ai finalement rejoint un pont, et j’ai continué mon chemin par les petits villages, plutôt que sur la piste cyclable à proprement parler.

J’ai donc remonté la vallée d’Alsace, parallèlement au Rhin sur ma droite (que je ne pouvais voir), en roulant sur des bandes cyclables la plupart du temps. Sinon il s’agissait de petites routes dans des petits villages à l’alsacienne bien charmants (clochers pointus caractéristiques), avec à ma gauche la chaîne des Vosges, et à ma droite, côté allemand, la forme massive de la Schwarzwald, la forêt noire. C’est étonnant tous ces patelins qui finissent en « heim » ici. On a beau être en France, il est évident que chaque région s’est construite avec ses propres codes, lois, langues etc, au fil des années. Notre pays est vraiment, de ce que je connais, un conglomérat de cultures, dynasties, grandes familles etc, qui font sa richesse culturelle (entre autres). Et il y a de quoi être fier !
Je n’étais pas loin de Fessenheim, mais bon, à quoi bon aller voir une centrale nucléaire de loin ? J’ai déjà celle du Bugey pas loin de où j’habite !

Colmar !

Finalement, après plusieurs kilomètres de route nationale, j’ai atteint Colmar, où j’ai retrouvé de la famille. Ce voyage est aussi le moyen de retrouver des amis et de la famille. Et c’est super de tout faire à vélo en vrai, ça change les perspectives et les habitudes !
Ce soir, on s’est donc promené dans la ville. Très jolie ville Colmar. Le centre-ville est vraiment typique, et certains habitants ont un de ces accents !!! Le vrai accent alsacien, trop drôle !
J’adore entendre des accents différents du mien, j’imagine que ce n’est pas le dernier que j’entendrai si j’arrive au bout de mon objectif de faire un tour de France complet ! Je n’en ai pas parlé, mais à Besançon aussi il y a l’accent ! Ça traîne sur les « r » en fin de mots, moi j’aime bien ! Je pense qu’on peut parler d’accent jurassien au final, qui ne doit pas être très différent de l’accent bisontin !

Après la promenade, dans l’atmosphère agréable du crépuscule d’été, on s’est trouvé un bar et on a bu une pinte, puis on est tombé sur un restaurant dans lequel on a dégusté un « jarret de 72 heures », un délice ! On est quand même bien lotis en France niveau nourriture !

Dimanche 5 juillet 2020, Strasbourg (Bas-Rhin, département 67) – JOUR 8

Me voici arrivé dans la grande ville de Strasbourg, première ville dans le top 10 (en nombre d’habitants) que j’ai prévu de traverser ! J’y suis déjà allé plusieurs fois à Strasbourg, mais jamais en vélo depuis Lyon (quelle idée en même temps !).
La route que j’a prise pour rejoindre Strasbourg longeait essentiellement un canal, et était bordée d’arbres, il n’y avait rien de spécial à voir. De l’eau, et des arbres. C’était très linéaire comme trajet.
Par contre, j’ai croisé pas mal de cyclotouristes, je n’en avais pas vu depuis la ViaRhôna. C’est cool de voir des gens faire pareil que moi !

Donc rien de spécial à raconter sur la matinée. J’ai mangé à côté d’un champ ce midi, un peu à l’écart du chemin. J’ai fait un peu de guitare, accompagné par un tracteur qui tournait dans son champs.

L’après-midi était assez court, car c’était une petite journée en termes de kilomètres (je vous renvoie à mon article sur les chiffres autour du Tour si vous êtes curieux). Je suis arrivé vers 15 heures à Strasbourg, « Stras » comme on dit. J’ai bien aimé l’arrivée dans la ville par contre, le canal est bordé de grands arbres qui créent de l’ombre. Les cyclotouristes s’accumulaient à l’entrée de la ville, souvent en groupe (en même temps c’est le week-end !), et j’ai dû jouer de la sonnette comme jamais pour leur signaler mon dépassement sur la gauche.
Par contre, il faudrait refaire l’enrobé ! Tout pourri à cause des nombreuses racines qui créent des bosses à n’en plus finir, même si un certain nombre d’entre elles ont déjà été rabotées !

Je loge pour la nuit chez une amie. On s’est retrouvé chez elle, et après une douche bien méritée, on est parti assister à un concert de musique classique en plein air en milieu d’après-midi. On s’est ensuite promené dans la ville, le centre-ville étant très joli (ou plutôt, « très choli »), avec la belle Cathédrale, majestueuse (dont le groupe néerlandais FOCUS a fait un morceau super, que vous pouvez écouter ici), et à côté la fameuse Maison Kammerzell, dans laquelle on peut déguster de la bonne choucroute ! Ayant déjà été au sommet de la Cathédrale, 2 fois même, si mes souvenirs sont bons, je n’ai pas réitéré l’activité. Mais, de mémoire, la vue est vraiment sympa tout là-haut !

Strasbourg est une ville chargée d’histoire, c’est le moins qu’on puisse dire ! À l’image de l’Alsace d’ailleurs. Haut lieu de l’imprimerie au 15ème siècle, la ville s’est également développée, comme souvent, grâce au commerce fluvial. C’est à Strasbourg que fut composée la Marseillaise (initialement intitulée « Un chant de guerre pour l’armée du Rhin »), en 1792, par Rouget de l’Isle.

Pendant la Révolution industrielle, les travaux s’enchaînent (canaux qui relient la Marne et le Rhône au Rhin, chemin de fer, télégraphe électrique), et la ville prospère. Mais, pendant le conflit de 1870, Strasbourg est bombardée par les Prussiens, avant de capituler. L’Alsace-Lorraine est à nouveau dans les mains germaniques, et la ville de Strasbourg prend des allures du savoir-faire allemand, dans le quartier Neustadt (littéralement « Nouvelle Ville »).
Après le conflit de 14-18, Strasbourg et l’Alsace-Lorraine repassent sous pavillon français, et s’en suivent des expulsions et de nombreux morts pour les allemands qui résidaient dans la ville. Cela devait être une drôle d’impression de changer officiellement de nationalité pour les habitants de l’époque… Surtout que, pendant le Seconde Guerre Mondiale, rebelotte ! Ça fait 4 changements de nationalité en 75 ans, je ne sais pas si vous vous rendez compte !

Aujourd’hui, Strasbourg est une ville dynamique, fortement étudiante, qui compte 285 000 habitants intra-muros, et qui abrite de nombreuses institutions européennes (Parlement, Cour européenne des droits de l’homme, conseil de l’Europe pour les plus connus, mais il y en a plein d’autres !). Et également un grand nombre d’institutions diplomatiques (mais sans être une capitale, à l’instar de New-York, Genève ou Lyon).

Voilà pour la présentation de la ville… Revenons à notre récit !

Le soir, avec mon amie, on a mangé une pizza sur les quais, c’était cool ! Oui, bon, disons qu’en été, on mange rarement de la choucroute ! Et j’adore la pizza perso, hé hé.

Typiquement ce à quoi ressemble Strasbourg, pas loin du quartier de la « Petite France »

Par contre j’ai les genoux en compote ! Mais vraiment ! C’est la première fois que j’ai aussi mal aux genoux en vélo… Vivement que je me repose un peu. Il faut dire aussi que je n’ai jamais fait autant de vélo de ma vie, surtout pas avec autant de bagages ! D’ailleurs, hier, avant de partir de Colmar, j’ai pesé mes bagages chez ma cousine. J’en étais, guitare comprise, à 26 kg pour les sacoches, et presque 20 kg pour le vélo. C’est un vélo bien lourd, mais comme il est tout équipé (dynamo, gardes boue, porte bagages acier, porte gourdes + gourdes, 2 antivols), c’est normal.
Demain je vais à Karlsruhe, en Allemagne ! Oui, ce n’est pas en France, mais comme j’ai un ami qui y habite, ce serait idiot de ne pas faire un crochet ! Par ailleurs, je suis toujours content d’aller en Allemagne, ça me rappellera des souvenirs émus, et me permettra de reparler un peu allemand ! Jawohl!

Lundi 6 juillet 2020, Karlsruhe (Allemagne) – JOUR 9

Guten Tag!
C’était une petite journée aujourd’hui. J’en suis à 800 km tout pile depuis que je suis parti !
Ce matin je suis parti de bonne heure de Strasbourg, vers 7h00, à la fraîche comme on dit, c’est super joli la ville qui se lève en même temps que le soleil.
Peu après avoir quitté le centre-ville, je me suis arrêté à un moment, car j’ai vu des cigognes, tout près de moi ! Elles faisaient les poubelles… Comme quoi, tout va à vau l’eau dans ce pays !
Après avoir traversé plusieurs villages alsaciens typiques, je suis arrivé devant le Rhin. Gros fleuve le Rhin, majestueux, puissant (à en juger le débit !). J’ignorais qu’on pouvait le traverser avec des barges, mais c’est ce qui est arrivé ! Moi, en bon ingénieur BTP, je m’attendais à voir un pont, allez un tunnel si vous voulez ! Et bien non, il y a plus facile pour traverser un fleuve ! Voilà un bienfait du voyage, la Surprise… Surtout quand elle est bonne !

C’est comme du covoiturage, mais le niveau au-dessus !

Après avoir traversé le Rhin donc, que j’ai longé sur quelques kilomètres jusqu’à Greffern, j’ai fait une pause pour mettre une petite laine, car il y avait beaucoup de vent à côté du fleuve, comme souvent.

Le Rhin, sur la gauche, rôle économique fondamental via le transport de nombreuses marchandises : minerais, produits agricoles, matériaux de construction…

Je me suis arrêté manger à Rastatt ce midi, j’ai fait une sieste dans un parc, tranquille sous le gros château. C’est tellement bien de se poser où on veut, quand on veut !

C’est lyophilisé encore ce midi !

Après être reparti, j’ai continué vers le nord, sans grand chose à signaler. Je me suis arrêté acheter des myrtilles dans une espèce de kiosque, sur un bout de parking au bord de la route, super ça !
Quand je suis arrivé, assez tôt encore, c’est le coloc de mon pote qui m’a accueilli, un allemand qui parlait français, et on a commencé à parler en allemand ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé allemand ! Franchement, je pensais que ça allait être pire que ça d’aligner les mots. Je suis assez content de moi hé hé.

A part ça, je suis content d’être arrivé, j’ai grand besoin de me reposer.
On va picoler un peu avec mon pote, ça va être bien ! Puis un gros burger aussi, ça changera du pique-nique.

Moi-même prenant la pose devant le Château de Karlsruhe

Je vais rester jusqu’à mercredi, histoire de bien me reposer les genoux et le reste. Après tout, au calme de Charles, je devrais m’y sentir à l’aise (Karlsruhe signifie littéralement « le calme de Charles » en allemand) !

Le Château de Karlsruhe, édifié en 1715

C’est la deuxième fois que je viens à Karlsruhe en réalité. Grosse ville, à peu près équivalente à Strasbourg en nombre d’habitants. C’est une ville qui a pris cher, par contre, pendant la deuxième guerre, et ils ont reconstruit. C’est donc assez moc… moderne, plutôt terne je dirais (bien moins joli que Strasbourg, là n’est pas la question hi hi hi). Ça dépend des quartiers, évidemment. Par contre ils sont grave calés niveau aménagement vélo, bien plus qu’en France j’ai l’impression. Il y a des rues où ce sont les voitures qui doivent carrément rouler derrière les vélos, et donc s’adapter à leur vitesse ! Ouais ouais, tu peux rouler en Porsche, ça ne changera rien pour toi mein Freund !
Par ailleurs, j’ai roulé depuis la frontière franco-allemande exclusivement sur des pistes cyclables, en enrobé, donc super pratique. A l’abri des voitures et surtout des poids lourds. J’ai même vu des pistes cyclables/voies vertes des 2 côtés d’une route parfois. On est tranquille en Allemagne pour circuler à vélo j’ai l’impression ! Bon, je n’ai pas fait excessivement de chemin en Allemagne hein, mais ce doit être similaire ailleurs, ce doit être lié à leur mentalité. Comme les hollandais, les rois du vélo !

En parlant de mentalité, voici une petite anecdote, une action qui eut lieu quand j’étais en Erasmus à Aix-la-Chapelle (Aachen), pas longtemps après mon arrivée en Allemagne, au moment où je ne parlais encore pas la langue : un dimanche d’automne, il pleuvait pas mal, et malgré le temps j’avais quand même décidé d’aller faire un tour de vélo au Dreiländereck, l’endroit où Allemagne, Belgique et Pays-bas font frontière commune. Autant dire qu’il n’y avait personne dans les rues (météo oblige), sauf une voiture de Polizei garée au loin. A l’arrêt devant un feu rouge, j’avais sorti mon téléphone pour trouver un chemin par où accéder à ce fameux endroit (bien sympa par ailleurs). Le feu passe au vert, et je pars à balle, en faisant du vélo sans les mains sur le guidon, car je trouve cela rigolo. Enfin, rigolo au début, car après un avertissement au mégaphone qui m’était destiné (mais que je n’avais pas compris car je ne parlais la langue), j’ai entendu une voiture démarrer en trombe, et s’arrêter devant moi, en me barrant la route. Comme dans les films, oui ! Mais véridique !
Sortent 2 officières de police, jeunes, qui devaient sans doute s’ennuyer à mourir en ce morne dimanche matin, qui commencent à me parler allemand, d’une façon assez autoritaire. Sentant qu’à priori j’ai fait une bêtise, mais dont j’ignore la portée, j’essaie de faire le pauvre étudiant qui débarque, pour qui c’est difficile de parler la langue, bla bla bla, le tout en anglais. Au final, passant elles aussi à l’anglais, j’apprends que :

– J’ai utilisé mon téléphone sur mon vélo (à l’arrêt), ce qui est apparemment interdit.
– Mais surtout, ô grands dieux, j’ai fait du vélo sans les mains sur le guidon, ce qui est verboten (ça veut dire « interdit ») !

J’aurais dû avoir quelque chose du genre 27 euros d’amende (CRAC !), mais en pleurnichant un peu, j’ai réussi à la faire baisser à une amende symbolique de 5 euros.
Franchement, je pense que dans d’autres conditions il ne me serait absolument rien arrivé !
Petit conseil tout de même : si vous êtes un jour piéton, en Allemagne, et que le feu est rouge, ne vous avisez pas de traverser la route, même si aucune voiture ne circule dans le carrefour ! Si un policier vous voit, vous risquez une amende un peu plus salée ! D’ailleurs, les gens sont beaucoup plus respectueux des règles qu’en France, et grugent beaucoup moins !

Voilà, ça nous avait bien fait rire avec les copains à l’époque, surtout eux !

Jeudi 9 juillet, Saverne (Bas-Rhin, département 67) – JOUR 10

Ce matin, après avoir dit au revoir à la coloc de Karlsruhe, je suis reparti, équipé de mon habituel vélo, chargé de ses sacoches rouge pétant, et de ma guitare Martin, disons Martine, car c’est presque pareil.
Après avoir de nouveau longé le Rhin, mais vers le sud cette fois, j’ai repris la barge pour traverser. C’est fou ce qu’il est large comme fleuve, j’avais pas fait gaffe quand je l’ai traversé la première fois ! Ils m’ont fait payer ces cons-là d’allemands, 2,50€ ! On est d’accord que c’est pas bien cher, mais pour l’aller c’était gratos avec les français. Méfiez-vous si vous souhaitez traverser sans argent de poche !

J’ai roulé dans la campagne allemande, bien sympa, entre le Rhin et Lauterbourg, la frontière. Ensuite, je suis passé par Soufflenheim (village renommé pour son activité de poterie alsacienne), village de naissance d’un de nos plus grands musiciens actuels, Biréli Lagrène ! Enfant prodige, compositeur, multi-instrumentiste (guitare, basse, violon, chant, voire plus ?), il parle français, anglais, allemand (voire plus ?), il a joué avec à peu près tout le monde du jazz (J.Pastorius, S.Grappelli, Al Di Meola, J.Mclaughlin et plein d’autres) : une pointure ! (J’adorerais faire un blog sur la musique, ma passion N°1 !)

C’est de l’église de Soufflenheim qu’il faut regarder, pas l’arbre devant !

Après Soufflenheim, Haguenau, d’où est originaire notre pilote de rallye national Sébastien Loeb… Encore une pointure, mais du volant ! Je me suis arrêté déjeuner dans un parc, à l’ombre d’un gros arbre, et suis reparti pour me trouver de nouveau dans la campagne alsacienne.

Musée Historique de Haguenau

J’ai pris tellement cher avec le soleil de début d’aprèm ! Je ne peux pas tellement attendre que la température baisse, car j’ai beaucoup trop de kilomètres à faire dans ce tour de France, il faut que je roule un maximum. Donc, crème solaire, et en avant Guingamp comme on dit !
Je suis passé devant pas mal de gravières, ces espèces d’usines à extraire le gravier. L’Homme creuse dans le sol pour y extraire le matériau, et rapidement l’eau présente dans la nappe en-dessous sort, et rempli ce qui ressemble à un lac (qui a souvent cette couleur bleu argile, caractéristique). La vie se forme ensuite à l’intérieur.

Heureusement les gens sont sympas, et n’hésitent pas du tout à remplir mes 2 gourdes quand je leur demande (il ne manquerait plus que ça d’ailleurs !). Ça se vide à une vitesse sous pareil cagnard ! J’ai bu 6 litres aujourd’hui je crois ! En plus il y avait un de ces vents ! Quand j’ai rejoint le canal de la Marne au Rhin, que j’ai longé jusqu’à Saverne, c’était que du vent de face ! Du vent, du vent, du vent. Comme c’est frustrant de pédaler avec autant de rafales en face de soi ! Ça ne m’avait jamais fait cette sensation…

Sinon, à part le vent, à un moment Komoot – cette appli vicelarde – a voulu m’envoyer sur une route à 110 km/h. Donc interdite pour les vélos, vous l’aurez compris (sauf pour Armstrong !). Ouh là là, si ça m’a énervé !! C’est quand même pas compliqué pour une appli aussi connue de reconnaitre ce type de routes, et de créer un trajet en les évitant ! Du coup, comme j’étais saoulé de Komoot, je suis passé par Google Maps. Alors bon, je ne sais pas quelle appli est la pire, mais Google Maps, m’a envoyé carrément dans les champs aujourd’hui ! Comme si j’étais un tracteur, oui oui ! A mon avis, GMaps ne distingue pas le vélo de route du VTT, et donc il propose aussi bien des petits chemins que des routes. Mais ça je l’ignorais… J’ai donc roulé dans l’herbe, tout perdu, comme un con. Comme ça secouait ! J’avais pour le coup grave peur de casser un truc, car je n’ai pas d’amortisseurs sur mon vélo (ce n’est pas fait pour ce type de voyage). J’avais donc peur pour le porte-bagages ou la sacoche de guidon. Mais bon, rien de cassé au final ! Et, comme souvent, on est toujours content d’avoir surmonté une difficulté, même si c’est pas non plus un truc de ouf, raconté à froid. Il faut bien savoir que, quand on fait plein de kilomètres en une journée, qu’on a chaud, le vent dans la tronche, on est psychologiquement affaibli, surtout quand on n’a pas l’habitude (ce qui est mon cas, moi qui n’avais jusqu’alors uniquement fait quelques sorties VTT de 2h max). Donc quand on s’aperçoit qu’on doit faire un détour, ou qu’on nous envoie sur un chemin pas du tout adapté, c’est bien plus difficile que ce à quoi on pourrait s’attendre… Petit conseil donc, si vous envisagez ce type de voyage sans l’avoir fait auparavant : sachez que vous ne vous connaissez sans doute pas encore parfaitement !

Pour en revenir à Saverne : c’est une bien jolie ville, dominée par le Château du Haut-Barr, perché sur le sommet qui borde la partie sud-ouest de la ville. Je n’ai pas le loisir de visiter en détail quand je suis seulement de passage pour la nuit, mais le peu que j’ai vu fait médiéval, le tout situé juste au pied des Vosges. C’est la porte de l’Alsace qu’ils disent. Ça a du cachet je trouve !

Une jolie maison
Le Château d’Oberhof
saverne-f
Château des Rohans, façade sud, et entrée principale
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Le Château des Rohans, façade nord

Après avoir installé ma tente dans le camping de la ville – tout en haut de la ville, évidemment – je me suis douché (après 112 km, autant vous dire qu’on l’apprécie la douche), j’ai acheté des fruits sur place car il y avait un marché au sein même du camping (j’avais jamais vu ça), et je suis parti me boire un panaché. C’est pas malin de boire du soda ou de l’alcool après l’effort, rien n’est meilleur que l’eau, mais bon. C’est ma petite satisfaction du soir ! J’aurais bien discuté avec les autrichiens qui « logent » à côté de moi, mais ils parlent un tel dialecte, je ne comprends rien à leur accent !

Un dernier aperçu de l’Alsace, une fois !

Demain commence la partie dans la Moselle !

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